L'adolescence, du latin adolescere : "grandir", est une phase du développement humain physique et mental qui suit l’enfance et survient généralement entre la puberté et l'âge adulte légal, et suit la phase de l'enfance.
Dans les sociétés traditionnelles le passage de l’enfance à l’âge adulte est associé, au moment de la puberté, à travers un rite, une épreuve et/ou une cérémonie, qui engagent directement le jeune, dans ses responsabilités sociales. Ainsi, stabilisé par un environnement social fortement encadrant.il n’a pas la possibilité de se différencier personnellement, comme c’est le cas dans nos sociétés individualistes au sens philosophique, depuis la Renaissance et son humanisme.
Aujourd’hui, les adolescents ne se retrouvent plus dans une transmission verticale : parents-enfants, mais horizontale : paires-enfants.Leurs aînés, sont une génération qui, ne veut plus vieillir, ni même être perçu comme vieux. Ils sont devenus les«jeuns ». Le même mot, suivant sa prononciation, désigne une personne jeune, ou une personne que veut rester jeune. Il existe, un effacement des traces, des rides, des générations. Il y a une stase temporelle, liée à une non acceptation des transformations inhérente au temps. Il y a un «arrêt sur image» qui, se traduit par une fossilisation du sujet.
Pour l’adolescent, il est plus difficile de se confronter, se dégager, s’opposer à quelqu’un qui lui ressemble, qui lui colle à la peau, mais qui détient le pouvoir et ne veut pas le lâcher. Alors, que la problématique narcissique, se joue et rejoue à l’adolescence pour essayer de s’en dégager. L’adolescent va s’y cogner voir, s’y noyer, car il n’y plus d’altérité. Ils semblent coller au miroir, sans aucune possibilité, de le transformer en fenêtre.
Les adolescents sont devenus, des modèles à copier, parfois à capter.
Dans l’actuelle société globalisée, l’adolescent, se doit de savoir et de désirer tout seul.
Sans place définie, il se retrouve dans des situations où il ne peut s’inscrire, ni pour, ni contre la génération précédente, il est flou et perdu. L’émergence de nombreuses conduites addictives, me semble refléter des stratégies d’existence, où le sujet, construit des sas, des focales, des entre-deux, pour remettre une distance entre le dedans et le dehors, entre le privé et le public.